L’oratrice du deuxième exposé de ce mercredi matin est « une véritable rock star à Buenos Aires » d’après Douglas N. Arnold, qui présidait cette session : Alicia Dickenstein, professeure à l’Université de Buenos Aires, ancienne vice-présidente de l’Union Mathématique Internationale (mais aussi autrice d’ouvrages de vulgarisation scientifique à succès à destination des enfants), chercheuse éclectique dont le spectre des travaux va des mathématiques les plus pures aux plus appliquées (toujours selon Douglas Arnold, elle est la preuve vivante qu’une telle opposition n’a pas lieu d’être).
La Pr Dickenstein a montré dans cet exposé comment, ces dernières années, les méthodes et les concepts de la géométrie algébrique ont été utilisés dans de nombreux domaines d’application, parmi lesquels la biologie moléculaire, afin, par exemple, de prédire certains comportements dynamiques de systèmes biologiques sans qu’il soit nécessaire de procéder à des simulations et sans connaître les paramètres précis. Alicia Dickenstein a notamment présenté son système MESSI (hommage au footballeur argentin et acronyme de « Modifications of the type-Enzyme-Substrate or Swap with Intermediates ») permettant justement de décrire des systèmes biologiques et de démontrer certains résultats généraux.
Ces applications en biologie donnent lieu à de nouveaux défis dans le domaine de la géométrie algébrique réelle.
Nous avons eu la chance de rencontrer Alicia Dickenstein, qui nous a livré quelques mots sur ses recherches.