CONFÉRENCE SONIA KOVALEVKSY : DYNAMIQUE OCÉANIQUE AVEC CATHERINE SULEM

Difficile de s’empêcher de souligner la représentation de l’école française de mathématiques appliquées lors de cet ICIAM : 2 prix sur les 5 décernés par l’ICIAM, 1/9e des « conférences invitées », la moitié des « conférences spéciales » (qui correspondent également à des prix prestigieux mais non décernés par l’ICIAM proprement dit).

Ainsi, la lauréate de la conférence Sonia Kovalevsky, prix décerné annuellement par l’AWM – l’association américaine pour les femmes en mathématiques – et la SIAM pour récompenser des contributions remarquables de chercheuses en mathématiques appliquées, est cette année Catherine Sulem (Université de Toronto), mathématicienne canadienne de formation française puisqu’il s’agit d’une ancienne étudiante de Claude Bardos ayant obtenu un doctorat à l’université Paris-Nord et un premier poste CNRS à l’ENS avant de s’établir à Toronto (musicienne accomplie, elle a également été Premier Prix de Violon du Conservatoire de Paris en 1975).

Ce sont des travaux en dynamique des fluides que Catherine Sulem – également spécialiste d’optique non-linéaire et de physique des plasmas – a choisi de nous présenter ce jour-là. Elle citait en préambule une lettre de Thompson à Stokes datée de 1857 : « je pense que l’hydrodynamique est la racine de toute la science physique », et rappelait combien ce domaine particulier avait inspiré l’analyse mathématique en général et continuait de fournir des questions passionnantes aux spécialistes d’analyse non-linéaire notamment.

Entrant dans le vif du sujet de son exposé, qui s’intitulait  The dynamics of ocean waves, après avoir insisté sur l’importance de la dynamique océanique sur le climat terrestre et les activités humaines, la chercheuse a retracé dans les grandes lignes les travaux ayant conduit à deux résultats importants : l’un sur l’effet des vagues sous-marines sur les vagues de surface, et l’autre sur l’effet de la variabilité des fonds marins sur ces mêmes vagues de surface.

Une fois encore, le problème étudié faisait apparaître le maître mot de cet ICIAM : concilier plusieurs approches mathématiques pour venir à bout des problèmes les plus complexes.